Nous sommes tombés amoureux de ce lieu qui appartenait à Guy et Michèle Vindiollet, apiculteurs depuis près de quarante ans. La miellerie offre un panorama exceptionnel sur toute la chaine des Puys, du Puy de Dôme au Puy du Cantal. Nous avons pris progressivement la place de Guy et Michèle qui nous ont transmis leur passion et leur savoir faire. Aujourd’hui nous nous attachons à rendre ce lieu accueillant, tout en jonglant avec une vie de famille bien remplie ! Petit à petit nous voulons faire de ce lieu un lieu d’accueil et de découverte qui aurait pour porte d’entrée le monde fascinant des abeilles. N’hésitez pas à venir pousser la porte, nous nous ferons un plaisir de vous accueillir et vous faire découvrir notre métier.

Pour nous qui n’étions pas destinés à cette vie agricole, nous découvrons une forme de cohérence et une générosité de la nature qui nous émerveille et nous édifie jour après jour. A nous d’en prendre soin, à être des bons intendants de la création. Si cette nature est généreuse elle nécessite néanmoins beaucoup d’observation, de prudence et d’adaptation avec des années qui se suivent et ne se ressemblent pas interdisant tout schéma préétabli, à l’inverse de processus de productions industriels.



 

Une fois n’est pas coutume nous profitons de la rentrée pour souffler quelques instants et jeter un regard sur cette saison 2023 qui est sur le point de s’achever. Nous rendons grâce une nouvelle fois pour les joies, les coups de pouces et les  nombreux apprentissages. Nous sentons monter une inquiétude de plus en plus forte liée aux aléas climatiques que nous subissons et qui sont les symptômes d’un dérèglement une forme de rupture dans l’harmonie de la création, l’impression que cela ne tourne plus tout à fait rond ! Mais plus que de l’inquiétude cela est pour nous source d’espérance car nous avons probablement besoin d’être au pied du mur pour réagir, remettre en cause des habitudes, réinventer une forme de bon sens dans notre vie quotidienne. Dans ce contexte, nous mesurons chaque jour la chance que nous avons de vivre au milieu de cette belle nature à vivre de ce qu’elle veut bien nous procurer.

 

Bref, Y’a d’la joie ! 


Cette année nous avions fait le choix de ne pas refaire de travaux à la miellerie, ni à la maison pour démarrer la saison moins à la bourre. De fait le matériel et les ruches étaient prêts et s’il y a encore beaucoup de choses à dire au niveau de l’organisation, nous avons perdu moins de temps en préparation de matériel, rangement… en cours de saison. La difficulté est plus venue des aléas climatiques avec des changements de températures brusques auxquels il va falloir s’habituer probablement. Il est très difficile de se projeter à plus de 2-3 jours au niveau météorologique ce qui occasionne un stress important pour nous et ces variations subites ne sont probablement pas anodines sur les végétaux et les abeilles bien sur.

 

Nous constatons des phénomènes de miellées très courts, très localisés et les colonies peinent de ce fait à être autonomes au niveau de la nourriture. Cela fait plusieurs printemps que l’on se retrouve à nourrir en urgence les colonies au mois de mai ce qui parait être une aberration. Toutes les colonies sont concernées, abeilles noires comme les autres. 



Dans ce contexte nous ne pouvons qu’être encore plus attentifs aux signes de miellées, entre feeling, infos des collègues, observations des floraisons et des précipitations et très réactifs pour transhumer  les ruches pour espérer maintenir les ruches en bonne santé et assurer une production suffisante.

Les ruches passent l’hiver sur les rives de l’Allier où elles passent le printemps jusqu’à la miellée d’acacia, qui n’a rien donné cette année. En fait il ne s’est rien passé pendant un mois et demi, ce fut long ! Enfin, rien pas tout à fait. Nous profitons début mai d’une plage de beau temps pour faire une belle récolte de pollen d’aubépine, délicieusement sucré. Nous avons une vraie demande et l’année dernière les températures n’avait pas permis d’en récolter. A la mi mai, première transhumance de la saison pour une cinquantaine de ruches avec le départ sur la miellée de bourdaine qui une nouvelle fois fut bien décevante malgré des conditions idéales cette année. Nous sommes bien en peine d’en expliquer les raisons et cela pose la question à l’avenir de maintenir ce déplacement malgré l’affection que nous portons à ce miel délicieux !

Les ruches reviennent alors de Corrèze pour la miellée de châtaigner à Volvic. Le constat est hélas similaire, les ruches reviennent alors à la maison pour profiter de la floraison de tournesol. Si nous n’avons pas fait la production espérée ces miellées ont au moins eu le mérite de ne pas avoir à nourrir les colonies car elles ont apporté le minimum de ressources dont les abeilles avaient besoin.

 En parallèle, fin mai une autre transhumance se dessine. Echaudé par le printemps nous choisissons de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier pour la miellée de montagne. Un copain qui possède quelques ruches nous propose un terrain. Nous ne connaissons pas le coin mais il semble ne pas manquer d’eau cette année, contrairement aux inquiétudes que nous avons dans certains secteurs. Quand nous y montons pour repérer, les premières fleurs de framboisier s’ouvrent et après avoir visité les ruches de Laurent nous pressentons qu’il se passe quelque chose. Ni une ni deux, le lendemain matin nous ramenons un premier rucher, puis un deuxième quelque jours plus tard. En tout nous montons 50 ruches qui vont produire chacune plus de 30 kilos de miels avec une belle miellée régulière qui durera trois semaines. Ce rucher nous sauve clairement la saison!


A la mi mai, première transhumance de la saison pour une cinquantaine de ruches avec le départ sur la miellée de bourdaine qui une nouvelle fois fut bien décevante malgré des conditions idéales cette année. Nous sommes bien en peine d’en expliquer les raisons et cela pose la question à l’avenir de maintenir ce déplacement malgré l’affection que nous portons à ce miel délicieux ! Les ruches reviennent alors de Corrèze pour la miellée de châtaigner à Volvic. Le constat est hélas similaire, les ruches reviennent alors à la maison pour profiter de la floraison de tournesol. Si nous n’avons pas fait la production espérée ces miellées ont au moins eu le mérite de ne pas avoir à nourrir les colonies car elles ont apporté le minimum de ressources dont les abeilles avaient besoin.

 En parallèle, fin mai une autre transhumance se dessine. Echaudé par le printemps nous choisissons de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier pour la miellée de montagne. Un copain qui possède quelques ruches dans les combrailles nous propose un terrain. Nous ne connaissons pas le coin mais il semble ne pas manquer d’eau cette année, contrairement aux inquiétudes que nous avons côté Livradois. Quand nous y montons pour repérer, les premières fleurs de framboisier s’ouvrent et après avoir visité les ruches de Laurent nous pressentons qu’il se passe quelque chose. Ni une ni deux, le lendemain matin nous ramenons un premier rucher, puis un deuxième quelque jours plus tard. En tout nous montons 50 ruches qui vont produire chacune plus de 30 kilos de miels avec une belle miellée régulière qui durera trois semaines. Ce rucher nous sauve clairement la saison mais cela s’est joué à très peu de choses ! Nous avons fait partir le miel aux analyses car il est d’un beau jaune or que nous n’avions jamais vu jusqu’alors. 

 

Nous montons le reste des ruches dans nos ruchers habituels dans le livradois où les productions seront assez hétérogènes, certaines ruches passant totalement à côté de la miellée. Avec plus du double de ruche côté livradois nous n’égalerons pas la production du rucher des combrailles. C’est pô juste, mais bon c’est le jeu et ce qui fait tout le charme de notre métier. Nous notons qu’avec ces saisons hachurées nos abeilles noires ont bien du mal à être prêtes pour la miellée et subissent peut être plus que les autres les périodes de disettes à répétition.

 

Visiter les ruches en montagne est un vrai plaisir car les paysages sont magnifiques et nous avons noués de beaux liens avec les gens chez qui nous mettons des ruches. Nos visites sont donc souvent l’occasion d’un petit déjeuner, d’un café, d’une discussion. Petit à petit nous sommes plus à même de profiter de ce rythme de travail intense mais qui permet de vraies rencontres si on prend le temps de s’arrêter : habitants, promeneurs, propriétaires, collègues, amis de passage… 

Bilan

Nous profitons toujours des coups de mains nombreux qui se proposent au fil de la saison. Vincent ouvre le bal remplaçant au pied levé Benjamin qui avait fait une partie de saison avec nous l’année dernière et que nous avions prévu d’embaucher cette année mais qui s’est cassé le talon au mois d’avril juste avant de démarrer. Cela permet de commencer la saison plus sereinement et de bien rigoler, Vincent a de l’or dans les doigts, est bien organisé et chambre volontiers! Puis Marine qui projette de s’installer en apiculture en Haute Loire vient faire un stage de 3 semaines. Elle a bossé plusieurs mois l’année dernière en gelée royale ce qui nous est d’une aide précieuse pour les élevages de fin de saison et elle s’adapte très vite au rythme et l’ambiance de la ferme. Enfin plusieurs amis sont venus nous aider ponctuellement notamment Gerard, Chantal qui viennent faire plusieurs journées aux ruches et nous donne un bon coup de main et de nombreuses idées.

Une des joies de cette année est le travail a plusieurs qui a pu s’accomplir, avec des collègues avec des expérimentations de recherche menées à plusieurs, ce qui a été l’occasion de s’échanger de nombreux coups de mains. La providence a également mis sur notre route Sébastien apiculteur dans la Drôme et son épouse Lucile, une vie joyeusement débordante, une soif spirituelle et une recherche écologique qui sont autant d’occasion de discussions interminables qui nous nourrissent énormément.

Depuis plusieurs années nous souhaitions aussi partager le côté festif des récoltes qui est vraiment l’aboutissement de la saison. Une belle récolte se profilant dans les combrailles et voyant bien que nous n’y arriverions pas tout seul, nous avons sollicité Laurent, Gerard et Bruno. Les rôles étaient bien répartis : Godefroy s’occupaient de l’ouverture des ruches et le retrait des hausses, Laurent de l’évacuation des abeilles et Gerard de la manutention. Enfin, postes clés, Bruno assurait la base arrière avec le barbecue et la préparation de l’apéro, Céline et la maman de Laurent l’intendance. Ce fut une belle journée, un peu à l’image que nous nous faisons des moissons d’autrefois entre moment de partage et de travail.

Malgré ces aides, le volume de travail augmente semaine après semaine et nous terminons récolte, traitement des ruches et transhumances sur les rotules mi Août. Rassuré sur la production même si l’année ne sera pas bonne, nous avons sauvé les meubles.

Nous avons par ailleurs la joie de voir débarquer à la miellerie, de plus en plus de monde, pour une visite, refaire le plein de miel, ou partager un café, ce qui donne beaucoup de sens à notre métier.

Une grosse partie du miel est désormais vendue « en vrac » ce qui nous réjouit car nous avons sensiblement diminué nos achats de pots en verre cette année et cela nous semble un petit pas de sobriété logique et peu contraignant.

Nous vous souhaitons une belle journée et un bon début d’automne et vous attendons avec joie à la miellerie pour une visite, une dégustation, un café…

Nous sommes ouverts tous les Vendredis de 9h à 12h et de 14h à 18h et le 3ème samedi du mois.

Retrouvez nous également le 1er Dimanche du mois (9h-13h), place de Jaude.

Nous privilégions désormais la vente en vrac sur l’ensemble de nos miels, pensez donc à ramener vos pots vides quand vous venez à la miellerie pour les remplir directement à un coût avantageux !