Nous sommes tombés amoureux de ce lieu qui appartenait à Guy et Michèle Vindiollet, apiculteurs depuis près de quarante ans. La miellerie offre un panorama exceptionnel sur toute la chaine des Puys, du Puy de Dôme au Puy du Cantal. Nous avons pris progressivement la place de Guy et Michèle qui nous ont transmis leur passion et leur savoir faire. Aujourd’hui nous nous attachons à rendre ce lieu accueillant, tout en jonglant avec une vie de famille bien remplie ! Petit à petit nous voulons faire de ce lieu un lieu d’accueil et de découverte qui aurait pour porte d’entrée le monde fascinant des abeilles. N’hésitez pas à venir pousser la porte, nous nous ferons un plaisir de vous accueillir et vous faire découvrir notre métier.
Pour nous qui n’étions pas destinés à cette vie agricole, nous découvrons une forme de cohérence et une générosité de la nature qui nous émerveille et nous édifie jour après jour. A nous d’en prendre soin, à être des bons intendants de la création. Si cette nature est généreuse elle nécessite néanmoins beaucoup d’observation, de prudence et d’adaptation avec des années qui se suivent et ne se ressemblent pas interdisant tout schéma préétabli, à l’inverse de processus de productions industriels.
Une fois n’est pas coutume nous profitons de la rentrée pour souffler quelques instants et jeter un regard sur cette saison 2024 qui est sur le point de s’achever. Nous rendons grâce une nouvelle fois pour les joies, les coups de pouces et les nombreux apprentissages.
Petit à petit nous digérons la rentrée, la remise en route des routines, chacun se remet dans un rythme plus normal, fin des vacances, fin de la saison. Pas toujours facile de refaire coïncider les habitudes prises pendant ces 2 derniers mois !
Encore une saison compliquée, la faute à la météo maussade du printemps essentiellement. Il a fallu attendre le 15 juin pour voir s’élever les températures et s’éclaircir le ciel. En regardant en arrière cela fait maintenant 4 ans que nous n’avons pas eu une bonne saison. Cela contraste avec nos 5 premières années qui n’avait vu s’enchainer quasiment que des bonnes productions. La crainte est que l’on soit sur une pente dangereuse liée à la dégradation de notre environnement. L’avenir nous le dira mais ce qui est sûr c’est que les repères changent, les zones de butinage s'appauvrissent et la tentation est grande d’augmenter le nombre de ruches, d’aller plus loin…
Heureusement pour nous nous nous étions constitué notre stock et nous avons finalement sauvé les meubles sur la miellée de montagne, avec une miellée inespérée sur le sapin à partir du mois d’Août, ouf ! Nous espérons que la saison suivante sera meilleure, mais nous avons confiance, la Providence veille ! Nous continuons également à nous diversifier avec un partenariat avec l’entreprise Propolia, laboratoire qui réalise de nombreux produits à base de produits de la ruche. Cela nous assure un bon débouché pour la propolis qui est très recherchée, notamment en bio.
Coté aventure, la saison nous a encore servi ! Mois de mai, nous regardions la pluie tomber, l’accès au rucher était de plus en plus compliqué et nous voila obligé de chausser les chaines à neige pour espérer sortir des terrains. Les mains dans la boue sous la pluie, de grands moments !
Au moment de la transhumance sur la Bourdaine nous chargeons un premier rucher un matin, les abeilles sont calmes tout se présente bien. Nous faisons la route tranquille jusqu’en Correze, mettons les chaines, le terrain est gorgé d’eau, c’est juste mais ça passe. Une fois les ruches déchargées, il est 8h du mat nous repartons en sens inverse. Il pleut toujours et les abeilles étant confinée dans les ruches aujourd’hui nous en profitons pour aller chercher le deuxième rucher. Il est alors 10h du matin. Nous remettons les chaines mais là, impossible de sortir du terrain. Le camion patine et commence à créer de grosses ornières. Heureusement nous n’avons pas fermé les ruches dans la camion, sans quoi les colonies seraient mortes étouffées. Nous arrivons finalement à convaincre un voisin de venir nous aider avec son manitou. Il y a maintenant des abeilles qui volent dans tous les sens. Nous faisons la route la boule au ventre et finissons par déposer notre deuxième rucher, il est 16h et il fait 20°C. Plusieurs colonies sont sorties des ruches dans le camion pour ventiler et faire baisser la température. Nous prenons le temps de faire rentrer tout le monde tant bien que mal avant d’installer les ruches sur leurs emplacements. Finalement plus de peur que de mal... ouf!
Nous accueillons Quentin, un petit jeune du coin pour un stage de découverte. Très débrouillard il nous émerveille par son enthousiasme et sa débrouillardise et il nous sort un peu la tête de nos tracas de la saison. Les colonies commencent enfin à faire de belles provisions et remplissent les premières hausses. Pour essayer de compléter la production nous avons cherché à déplacer les ruches sur des secteurs plus tardifs comme la bruyère ou le sapin. Pour la bruyère finalement après une petite prospection dans le massif du sancy nous avons choisis de ne pas y emmener les ruches, les températures étant encore trop fraiches. Mais pas de regret, le repérage a été l’occasion d’une belle ballade dans les sommets et de se retrouver nez à nez avec un couple de chamois ! Pour le sapin un de nos ruchers de montagne s’est retrouvé au centre d’une petite « poche ». D’habitude la miellée de sapin démarre à un endroit puis fait tache d’huile et s’étend. La cette année ce n’a pas été le cas et nous mesurons après coup la chance d’avoir pu se trouver au bon endroit au bon moment. Au delà de la quantité cela nous permet de proposer à la miellerie une bonne diversité de miel ce qui n’était pas gagné étant donné la saison compliquée.
La grande satisfaction de la saison aura été le travail en famille avec notamment une augmentation du temps disponible pour le travail à 2. Cela nous a permis au niveau des ruches de mieux gérer les chantiers de constitutions d’essaims.
Nous avons concrétisé l’organisation familiale de notre ferme cette année avec l’installation de Marie à son tour en tant qu’apicultrice et nous avons donc créer un GAEC : Les ruchers du Bon Berger. L’idée était plutôt de formaliser le travail que faisait déja Marie, d’accueil à la miellerie, d’administratif et culinaire. Mais en fait nous avons pu mener tous les deux plusieurs chantiers sur les ruches au cours de la saison et l’idée suit son cours d’aller désormais au moins une journée par semaine à 2 sur les ruchers pour les gros chantiers. Cela a le mérite de m’obliger à être plus attentifs à l’organisation sur le rucher et au dimensionnement des chantiers pour que l’on soit à l’heure pour récupérer les enfants le soir. Que du positif !
Tout le monde met la main à la pate à l’occasion des divers chantiers : désinfection des cadres des ruches, dont le principe est de faire bouillir deux futs d’eau remplis de soude et d’y plonger les cadres afin d’éliminer tous les germes qui pourraient s’y être glissés. Ramassage et triage des noix, l’occasion de nombreuses veillées au coin du feu ou devant un film... Cet été Jeanne et Noé nos deux ainés sont venus travailler sur la ferme pour leurs premières semaines de vacances d’été en nous aidant à préparer et emballer une commande de 700 colis (nougat, miel et pains d’épices) à l’occasion d’une assemblée générale à Clermont. Ils ont été très efficaces et cela était chouette de les retrouver au quotidien après une nouvelle année en pension.
Bilan
Une année compliquée après un printemps très déprimant. A ce jour les ruches sont belles, avec de jolies provisions et de belles populations. Un des avantage du mauvais temps a été une pression bien moindre du frelon sur les colonies ce qui laisse espérer un meilleur hivernage que l'année dernière. Plusieurs sujets ont avancés cette année, l'installation de Marie en temps qu'apicultrice à titre principale, un atelier d'essaims qui se perfectionne... bref des bonnes nouvelles quand même dans cette année maussade! Suite à notre passage en bio nous voulions en profiter pour trouver des fournisseurs au plus proche pour nos matières premières : farines, fruits secs, sucre… tout est désormais produit en France. Nous travaillons donc désormais avec Rémi Cibran à Yronde et Buron, juste à coté pour les farines que nous utilisons pour les pains d’épices, les cookies… et le pain et les crèpes à la maison ! Pour les fruits secs, le domaine de Roman, situé près d’Orange nous fourni des amandes en échange de nougat que nous lui confectionnons à façon. Ils font également du très bon vin et nous prévoyons un peu de temps quand nous descendons les voir car la visite est toujours un très bon moment !
Pour les noisettes c’est Laurent Bretaud, producteur dans l’Indre que nous allons rencontrer pendant les vacances de la Toussaint qui nous fournira désormais les noisettes. Et enfin pour les noix, nous avons fait certifier les parcelles attenantes à la miellerie et nous produisons donc nos propres noix !
Nous vous souhaitons une belle journée et un bon début d’automne et vous attendons avec joie à la miellerie pour une visite, une dégustation, un café…
Nous sommes ouverts tous les Vendredis de 9h à 12h et de 14h à 18h et le 3ème samedi du mois.
Retrouvez nous également le 1er Dimanche du mois (9h-13h), place de Jaude.
Nous privilégions désormais la vente en vrac sur l’ensemble de nos miels, pensez donc à ramener vos pots vides quand vous venez à la miellerie pour les remplir directement à un coût avantageux !